19 février 2011

The walk to nowhere

La lumière brumeuse arrosait le sol d'une infinité de petits reflets orange. L'air, calme, ne laissait pas place à la moindre petite brise. De chaque côté de la rue se dressaient deux colonnes d'arbres, ombres intrigantes dans la pénombre ambiante. L'eau gouttait de leurs doigts crochus, donnant vie à une symphonie de clapotis sur l'asphalte luisant. Vide. Le monde est vide.

Seul compagnon de cette promenade nocturne, l'écho de mes pas sur le sol. Claquement sec et régulier, qui remplissait ces espaces abandonnés. La fraicheur emplissait mes poumons et chaque inspiration semblait me gorger de vitalité. Capter cet air pur, encore plus, pour me vider de toute cette pollution accumulée durant la journée. Revivre par ce geste instinctif qui nous assure la vie.

 Ce tête à tête avec le néant avait quelque chose de reposant. Toute angoisse balayée par le vent inexistant, la vacuité du monde exaltait de sérénité. J'étais seule, face à moi-même, face à l'univers et face à ma liberté. Poursuivant ma balade vers nulle-part.