16 mars 2011

The come back


Le soleil étira ses rayons sur le roman que j'étais en train de lire, zébrant les pages d'orange. Je relevais la tête, répondant à cet appel chaleureux. Soudainement, je réalisai qu'il n'y avait plus un bruit, seulement le ronronnement du bus.  Ce silence nous emmitouflait dans une torpeur reposante. La fatigue nous accablait tous, et le temps de deux minutes, chacun n'aspirait plus qu'à un peu de répit. Le bus roulait lentement, bloqué par un feu rouge. Un air de guitare me parvint soudain alors que tous se délectaient de ce bain de chaleur. La musique s'échappait du casque d'un, ou d'une inconnue ; elle sentait le feu de camp sur la plage, un soir d'été. Un air qui donnait envie de fermer les yeux et d'imaginer ses mains s'enfoncer dans le sable chaud, de se laisser bercer par les embruns de la mer. En jetant sur nous son dernier souffle de chaleur, l'astre nous offrait la fin d'une belle journée, qui sonnait comme la promesse d'un lendemain encore meilleur.
Qu'il est bon de rentrer chez soi.